RAPPORT

 

Ref :  01 COA-Rech / 2018COA 22 FEVRIER 2018

Centre Omnithérapeutique Africain

08 B.P. 81718 Lomé - TOGO

E-mail coa@coa-ag.com

Tel :(00228)97588479

Whatsapp ( 00228) 93878289

 

 
 



RAPPORT SIRAS 2

 


INTRODUCTION

Le jeudi 22 février 2018, s’est tenu  le Second Séminaire Interdisciplinaire de Recherche Appliquée à la Santé(SIRAS II) au Centre Omnitherapeutique Africain (COA) sis àZanguera dans la banlieue Nord-Ouest de Lomé derrière UCAO.

Ce Second  Séminaire Interdisciplinaire  de Recherche Appliquée à la Santé placé sous le haut patronage du Ministère  de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est initié par le Centre Omnitherapeutique Africain (COA).

Dans la poursuite de sa vision d´interdisciplinarité, etsurtout dans l´optique de renforcer la synergie pour la recherche appliquée à la santé, le COA a mobilisé plus d’une centaine de chercheurs  issus d’horizons et de disciplinesdivers pour participer à cet atelier d’échange, de partage et d’apprentissage. Le  SIRAS2  a essentiellement regroupé les pharmacologues toxicologues, médecins, pharmaciens, tradithérapeutes, botanistes pharmacognosistes, anthropo-sociologues, environnementalistes, les représentants des laboratoires et des associations  et autres acteurs des disciplines connexes ou auxiliaires  à la santé.

Il convient de souligner que l’une des nouveautés de ce second SIRAS est qu’au-delà des chercheurs traditionnels dans le domaine de la santé, la parole est donnée cette fois aussi á certaines structures qui interviennent plus ou moins dans le champ de la santé  telles que : les laboratoires  d’études et de recherches, les instituts de recherches appliquées, le ministère de l’environnement  ainsi que  les ONG qui interviennent dans le domaine de  la protection de la santé.

Les communications et les débats de ce second SIRAS 2018 sont essentiellement focalisés  sur quatre axes thématiques :

v  Le premier axe thématique intitulé « collaboration et recherche appliquée  en santé », cette session a connu  la présentation de deux communications de taille, la première intitulée «  la place de la médecine traditionnelle dans la politique nationale de la recherche   au Togo » et la seconde présentation titréeQuelle médecine face aux défis et aux enjeux sanitaires du troisième  millénaire ?

v  Le deuxième axe thématique intitulé «  Médicament, Aliments et TechniquesMédicales » de la seconde session s’est essentiellement articulésur les thématiques suivantes : « les substances naturelles  face à la gestion des maladies chroniques, les médicaments issus de la médecine traditionnelle : Enjeux et défis

v  Le troisième axe a consisté essentiellement  à donner  la parole aux laboratoires ; institutions et ONG pour présenter leurs activités et recherches en lien  avec la santé et l’environnement

v  la quatrième et dernière activité du dit séminaire fut meublée par un débat général  sur les stratégies à adopter en vue de  la mobilisation des fonds pour la recherche  appliquée à la santé

I LES OBJECTIFS SPECIFIQUES DU SIRASII

Avant toute chose, il convient de souligner que ce second SIRAS s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations exprimées par les participants aupremier SIRAS de 14 et 15 avril 2016.

En effet l’objectif principal de ce Second SIRAS est de promouvoir la recherche appliquée et le développement durable dans le domaine des Sciences de la Santé et de l’Environnement

L’objectif spécifique a consisté à offrir une tribune aux chercheurs en santé et ceux des sciences  connexes  pour qu’ils puissent faire connaitre ce que font  leurs collègues  des différentes structures et institution en matière de recherches appliquées à la santé, dans  la  perspective de créer des synergies  et des rapprochements concrets  entre les structures de recherches  et entre secteurs universitaires ( sciences humaines et sciences exactes)

D’une part promouvoir la recherche appliquée  et le développement expérimental en science de la santé  et de l’environnement  en s’appuyant sur les ressources  locales et l’interdisciplinarité des chercheurs et tous les acteurs intervenant dans la triade santé environnement et économie.

 Et d’autre part encourager dans une certaine mesure  les relations de collaboration entre les instituts  de recherche  et le ministère de la santé ainsi que le monde financier. Pour gagner ce pari a la fois complexe,  délicat  et pluridisciplinaire dans lequel évolue le  développement de la santé.

III PARTICIPATION

Le séminaire a réussi à rassembler  les divers profiles tels que :

Ø  Des représentants de ministères :

o   Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

o   Ministère de  la Santé et de la Protection Sociale

o   Ministère de l’Environnement et des Ressources forestières

o   Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de l’hydraulique

o   Ministère du commerce et de l’Industrie

Ø  Des délégués des organismes.

Ø  Des chercheurs et acteurs individuels qui interviennent directement ou indirectement dans la recherche appliquée à la santé  tels que :

o   Chercheurs médecins

o   Chercheurs pharmacologues

o   Chercheurs botanistes

o   Chercheurs biochimistes

o   Chercheurs thérapeutes de  l’ethnomédecine

o   Chercheurs anthropologues, sociologues et psychologue

o   Chercheurs pharmaciens

o   Chercheurs agronomes

o   Bio éthicien

o   Développeurs d’application informatique

o   Ingénieurs mécaniciens

o   économistes

IV LES ACTIVITES DU SEMINAIRES

v  LA CEREMONIE D’OUVERTURE

La cérémonie d’ouverture  de ce second séminaire est rehaussée par trois allocutions :

·       Allocution du Directeur Général  du COA, en la personne du Professeur  EKLU-GADEGBEKU  Kwashie Christophe suivie de

·       L’allocution du représentant du ministère de la santé et de la protection sociale, Dr AGBETOMEYNO

·       Le discours d’ouverture du Ministre de  l’Enseignement Supérieur  et de la Recherche, en la personne de son représentant le Professeur KETHO

 

ALLOCUTION DU DIRECTEUR GENERAL DU COA : Professeur EKLU-GADEGBEKOU

Prenant la parole, le  DG du  COA le Professeur EKLU-GADEGBEKOU Kwashie Christophe , pour ce second séminaire interdisciplinaire de recherche appliquée à la santé  a tout d’abord  souhaité la chaleureuse et cordiale  bienvenue  à  tous les invités  et les a vivement remercié pour avoir accepté   de faire le déplacement du COA, ce qui témoigne de leur grand intérêt pour la cause de  la recherche appliquée à la santé.

Poursuivant son allocution, le DG du COA  a tout d’abord rappelé  l’une des grandes philosophies du COA  qui consiste à œuvrer inlassablement  pour la collaboration et l’interdisciplinarité entre les chercheurs de différents domaines, tels que les médecins, les thérapeutes,  les pharmaciens, les botanistes, les biochimistes, les agronomes, les juristes les anthropologues et tant d’autres. Il a ensuite insisté sur le fait que le COA,  au-delà de de son engagement indéfectible et agissant à assurer un enseignement supérieur de qualité en Science Pratiques Médicales Mixte dans le système LMD, le COA encourage et soutient aussi fortement les activités d’identification, d’harmonisation  et de valorisation des connaissances et techniques thérapeutiques pour un développement durable . fort de cet engagement indéfectible pour la cause de la santé a-t-il affirmé , raison pour laquelle le COA s’honore de l’organisation de cette seconde édition du SIRAS qui va servir de cadre fédérateur, de promotion et de valorisation des résultats de recherches  pour l’amélioration des soins de santé en Afrique.

Il a fini son allocution a témoignant ses reconnaissances et gratitudes aux plus hautes autorités du pays, au gouvernement,  et tous ceux qui deprès ou de loin ont activement et âprement œuvré pour la  tenue de  cet évènement national.

ALLOCUTION DU REPRESENTANT DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Dr.AGBETOMEYNON K. Elom  représentant le Ministre de la Santé  et de la Protection Sociale, le Professeur MIJIYAWA Moustafa. Dr. AGBETOMEYNON K. Prenant la parole au nom de son ministre de tutelle, a tout d’abord  transmis les salutations cordiales de son ministre  ainsi que les  excuses de ce dernier  qui aurait bien voulu être présent à l’ouverture de cette solennelle cérémonie. Prenant la parole au nom du Ministre, il a  d’abordsouligné que pour eux les professionnelles de la santé, la présente rencontre revêt un  très grand intérêt, en précisant que la recherche scientifique apporte une contribution significative aux efforts des soignants et des praticiens de la santé  en vue de la préservation efficace de la santé des populations. Poursuivant son allocution le représentant du ministre de la santé  a rappelé le principal objectif de l’Etat togolais qui est clairement  définit dans la politique nationale de la santé au Togo qui consiste  essentiellement  à la réduction drastique  des taux de mortalité et de morbidité liés aux maladies  transmissibles et non transmissibles. Le représentant  a aussi insisté sur la dimension qualitative des soins de santé qui  fait partie de la préoccupation prioritaire du ministère de la santé. Ce qui explique d’ailleurs la contractualisation en cours de mise en œuvre dans certains centres hospitaliers du pays a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Représentant a présenté la peinture complexe de  la situation sanitaire de l’Afrique dont fait partie notre pays, le Togo. Il a souligné que à l’instar des pays africains le Togo fait face à des problèmes de plus en plus complexes , bien que l’Etat fait des efforts louables ce qui pousse inéluctablement les praticiens de la santé à s’interroger sérieusement sur  l’efficacité réelle  de leurs actions. Raison pour laquelle l’Interdisciplinarité est apparue comme la meilleure voie pour fédérer tous les acteurs d’horizons et disciplines diverses  travaillant sur la même thématique  santé en vue de favoriser la mutualisation des compétences aux profitsdes populations pour leur problème de santé.

Par la suite il a insisté sur le fait que  ce séminaire qui se veut être entre autre  un cadre de synergie entre les divers acteurs de la santé. Avant de clôturer son allocution en saluant l’initiative du  Centre Omnithérapeutique Africain et leurs partenaires pour leurs efforts au côté du gouvernement.

DISCOURS D’OUVERTURE DU MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

Professeur KETHO représentant du Ministre  de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans son discours d’ouverture  après avoir salué les distingués participants  à ce séminaire a souligné que leur présence ne relève nullement d’un quelconque hasard et proclame que leur présence  actuel dans cette salle témoigne effectivement de leur immense engagement  en faveur de la santé et de l’environnement.

IL a salué le caractère pluridisciplinaire, fédérateur et surtout original   de ce séminaire qui constitue un tremplin de recherche appliquée et de développement durable  dans le domaine des sciences de la santé. SIRAS a –t-il renchéri en soulignant qu’il constitue le cadre indiqué pour donner la parole  aux chercheurs  pour qu’ils puissent faire connaitre leurs activités et ainsi créer  des synergies et des rapprochements concrets .Il a souligné le caractère  très original  de ce séminaire tant par la pluridisciplinarité  des participants la diversité des thématiques  qui vont meubler les communications ainsi que les débats tout le long de ce séminaire.

Le représentant du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a ensuite salué vivement toutes les initiatives du COA qui s’inscrivent parfaitement dans la dynamique de développement durable  prôné  par le Chef de l’Etat

Par ailleurs par la voix du professeur KETHO  le ministre a  témoigné sa gratitude  à toutes les éminentes personnalités présentes dans la salle  et leur a rappelé solennellement  tous les espoirs que les populations placent en eux. Afin qu’ils constituent effectivement et concrètement  pour les jeunes générations une référence morale et intellectuelle  dans la mise en place d’une médecine togolaise efficace et efficience.

Il a enfin exhorté tous les séminaristes à œuvrer en sorte que les diverses communications  et débats débouchent sur des résolutions concrètes  permettant l’implication effective des chercheurs intervenant en médecine traditionnelles et conventionnelles dans la protection de la santé au niveau local et national.  Le Représentant a émis les vœux afin que l’interdisciplinarité du COA en matière de  recherche appliquée en santé soit une référence et une réussite pour le Togo et pourquoi pas pour  le monde entier. Apres avoir réitérer l’engagement et la disponibilité du gouvernement à travers le département  de l’enseignement supérieur et de la recherche dont il a la charge a souhaité plein succès aux travaux de ce  deuxième séminaire interdisciplinaire de recherche appliquée à la santé.

V  LES COMMUNICATIONS

Apres la pause-café et la prise de  photo de famille, les communications et débats  ont  meublé le reste des activités toute la journée. Lesdeux sessions de communication ont été modérées successivement par les modérateurs suivants :

ProfAKLIKOKOU

Prof EKLU-GADEBGEKU

Prof KETHO

SESSION 1 : Collaboration et recherche appliquée en santé

La première présentation de cette session est intitulée « La place de la médecine traditionnelle dans la politique nationale de la recherche  ».

Elle est présentée par le Professeur KOKOU Kouami le Directeur de la Recherche Scientifique du Togo.L’orateur  avant de commencer la communication a tout d’abord  précisé que le Togo,  jusqu’ au jour d’aujourd’hui ne dispose pas encore d’une politique de recherche nationale dès lors les conséquences sont catastrophiques, ce qui empiète négativement sur la recherche au Togo dans  tous les domaines. Mais néanmoins il y a un processus enclenché depuis 2017 en vue de la mise en place d’une politique nationale de la Recherche scientifique pour le Pays.

Abordant la situation de la médecine traditionnelle au Togo, le directeur de la recherche  a relevé certains atouts non moins importants que le secteur de la médecine traditionnelle offre à nos populations. Ces atouts sont légions en effet la médecine  traditionnelle :

ü  Permet de combattre efficacement les Maladies difficilement maîtrisables par la médecine conventionnelle;

ü  Fournit des recettes importantes à  la médecine conventionnelle pour les soins aux maladies négligées ;

ü  Valorise le savoir endogène et l’identité culturelle du pays. Etc.

Mais convient-il de souligner  qu’au-delà de ces atouts, cette médecine traditionnelle  est confrontée aussi à d’énormes difficultés  telles que :

 

ü  Mauvaise organisation du secteur et conflits à plusieurs niveaux (…);

ü  Non enregistrement des phytomédicaments par le ministère de la santé;

ü  Manque de visibilité scientifique dans le domaine de Recherche et Développement en  MT/Les chercheurs togolais sont presque inexistants ou muets dans les grandes rencontres scientifiques de la MT;

ü  Absence d’une institution d’autorité scientifique et juridique répondant de cadre de validation sur les médicaments issus de la médecine traditionnelle.

Professeur KOKOU a ensuite souligné, que la promotion et la valorisation du secteur de la médecine traditionnelle  constitue une grande priorité dans la  politique nationale de la recherche que le gouvernement par le biais de son département est en train de la mettre en œuvre. C’est justement dans ce cadre qu’il est  prévu de  :

 

ü  mettre en œuvre des projets de recherche sur les plantes médicinales utilisées traditionnellement dans le traitement des maladies fréquentes au Togo et les promouvoir ;

ü  Intensifier des recherches sur les plantes médicinales visant à la commercialisation des médicaments qui en sont issus;

ü  Développer les recherches sur les plantes médicinales et substances naturelles pour améliorer l’état de nutrition des enfants et d’autres groupes vulnérables ;

ü  Renforcer les acquis de la politique nationale de la Médecine traditionnelle qui prévoit un renforcement des capacités nationales de recherche en médecine traditionnelle à différents niveaux;

Les Praticiens de la Médecine Traditionnelle recensés au Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle bénéficient des séances de formation (hygiène conventionnelle, anatomie générale, recherche et développement  sur les plantes médicinales,  code d'éthique et critères de bonne pratiques de MT, et la collecte et gestion des données

 

Le Directeur de la Recherche Scientifique a insisté  sur le fait qu’il urge de mener rapidement certaines actions en occurrence :

ü  La mise en place rapide d’un comité préparatoire d’un symposium International de Médecine Traditionnelle  au Togo;

ü  L’organisation du Symposium International de Médecine Traditionnelle  au Togo;

ü  Que ce symposium soit permanant et organisé périodiquement pour la cause de la valorisation et la promotion de la médecine traditionnelle.

 

ü  Recherches et Valorisations

ü  Encourager la création de centres/instituts  de Médecine  Traditionnelle spécialisés dans la prise en charge de certaines affections récurrentes;

ü  Promouvoir la production (certification et labellisation) des compléments alimentaires et phytomédicaments qui bénéficient de brevet d'invention;

ü  Soutenir le brevetage des produits/Institut national de la propriété industrielle et de la technologie (INPIT).

ü  Réglementation et contrôle

ü  Instituer/promouvoir la loi portant exercice de la médecine et la pharmacopée traditionnelles

ü  Suivi  et Evaluation

ü  Elaborer un Plan d’Action à l’issu de la PNR qui permet  la promotion de la MT et le renforcement de son cadre institutionnel en vue de son intégration effective dans le système national de santé.

 A part les apports, les questions se sont essentiellement axées sur comment faire pour valoriser la médecine traditionnelle, l’orateur a clairement insisté sur l’existence juridique de la politique nationale de la recherche pour pouvoir prendre en compte la valorisation de la médecine traditionnelle. De même que le financement de la recherche en générale avant de parler du financement de la médecine traditionnelle

 

La deuxième présentation de cette première session est intitulé « Quelle médecine face aux défis sanitaire  du troisième millénaire ? »et présentée par Professeur Dégnon AMEDEGNATO

Par rapport à la délicatesses et à la densité de la thématique selon les niveaux de compréhension et d’appréhension de la réalité qu’est l’homme, le professeur AMEDEGNATO, ancien président de l’ordre des médecin du Togo a invité l’auditoire à s’ évader avec lui quelques instants  sur des sentiers battus pour mieux appréhender la profondeur , l’élasticité  et la quintessence   de sa communication sur la nouvelle approche et représentation de la médecine du future  . Certes les praticiens et les apprenants en médecine  continuent toujours à s’accrocher aux anciens antipodes .Le professeur invite les praticiens à prendre l’homme dans toute sa globalité de commencer à nuancer cette fameuse dichotomie entre l’âme et le corps. Aussi longtemps que les praticiens de la médecine se focaliseront seulement sur le corps les résultats resteront toujours étriqués. Aujourd’hui  les nouveaux outils  qui permet d’aborder aisément les neurosciences et la physiques  de plus en plus une autre anatomie cachée de l’homme. Dès lors  le professeur en médecine interne estime normal et juste qu’il est temps de remodeler le terrain de l’anamnèse .En ce sens qu’une nouvelle physiologie, une nouvelle étude  de la pathologie et une nouvelle thérapeutique s’impose éminemment.  Cette nouvelle physiopathologie doit forcément prendre en compte  les autres dimensions non révélées de l’être.

La deuxième session des communications fut modéré par professeur EKLU-GADEGBEKU le Directeur Général du COA,

Les communications sont essentiellement axées sur la thématique : «  Médicaments, Aliments et Techniques Médicales ». La première présentation de cette deuxième série des communications est faite par le Professeur BAKOMA, Maître de Conférence  Pharmacognosie  à l’université de Lomé et Enseignant chercheur au COA, dont le thème est intitulé. Quelques plantes utilisées  dans la prise en charge des maladies chroniques ?

Le conférencier dans son introduction  a  tout d’abord présenté  le sombre tableau inquiétant de proportion grandissante qu’occupentles maladies chroniques au Togo et à travers le monde et qui sont probablement la cause,  de plus de 63 % des décès à travers le monde selon  les études de l’OMS. Ces pathologies sont essentiellement : Le Diabète, l’Obésité, les maladies cardiovasculaires (HTA), les maladies respiratoires chroniques (Asthme), Les maladies neuro dégénératives (Parkinson). Professeur BAKOMA a ensuite montré que les recherches ethnobotaniques ont révélé un nombre assez considérable des plantes pour leurs activités antidiabétiques (1200 espèces) qui ont des propriétés hypoglycémiantes et antihyperglycémiantes relativement efficaces. Les mêmes constats sont faits pour les autres pathologies tout comme : l’obésité, les maladies cardiovasculaire, l’asthme, les maladies neuro dégénératives. Le professeur a conclu en démontrant que les plantes peuvent intervenir pleinement et efficacement  dans la prise en charge des maladies chroniques, donc  il est nécessaire pour les politiques  d’intégrer  la phytothérapie  dans nos systèmes de  santé surtout africain.

La deuxième communication de cette deuxième session intitulée  les médicaments issus de la médecine traditionnelle  enjeux et défis est présenté par  le Professeur AbdoulatifDIALLO.

 

L’orateur a centré son innervation autour des thématiques clés telles que :

ü  Avantages des médicaments issus de la médecine traditionnelle

ü  Inconvénients des médicaments issus de la médecine traditionnelle

ü  Enjeux et défis des médicaments issus de la médecine traditionnelle

ü  Processus d’homologation des médicaments issus de la médecine traditionnelle

Poursuivant sa communication, Professeur DIALLO  a montré que selon les études de l’OMS  40 à  80 pour cent de la population           à travers le monde se font soigner par  la médecine traditionnelle. Ensuite l’orateur  a  énuméré  des avantages non moins importants liés à l’utilisation des médicament issus de la médecine traditionnelle : Ces médicament sont parfois très efficace  dans le traitement de certaines pathologies telles que :les maladies coronariennes ou cancers et tant d’autres de pathologies chroniques,  le Professeur  a eu aussi à insister  sur le fait que les phytomédicaments en général enregistrent moins d’effets indésirables .

Par ailleurs au-delà des multiples avantages que regorgent les médicaments issus de la médecine traditionnelle,le Professeur DIALLO a tout de même relevé un certain nombre de défis, selon lui inhérents à l’utilisation des médicaments traditionnels.

Le Professeur s’est surtout attardé à relever  les défis et les enjeux auxquels est sérieusement confrontée la médecine traditionnelle au Togo.

ü  Absence de  système de contrôle  de l’innocuité

ü  Insuffisance de preuve sur l’efficacité

ü  Problème de transmission des connaissances

ü  Réticence des plus jeunes à → les pratiques traditionnelles

ü  Manque de formation adéquate et de système de qualification et de délivrance de l’autorisation d’exercer.

ü  Il est donc difficile pour les autorités nationales et les consommateurs de savoir qui sont les prestataires qualifiés

ü  Nécessité de mieux présenter les médicaments

Le conférencier a aussi édifié l’auditoire sur  le processus inhérent à l’homologation  des médicaments issus de la médecine traditionnelle.

Ainsi pour homologuer un  médicament issu de la médecine traditionnelle  en vue de sa mise sur le marché certaines étapes restent indispensables et incontournables à savoir : tout demandeur  pour l’homologation de son médicament issu de la médecine traditionnelle africaine  doit au premier abord  s’adresser :

ü  Service d’homologation /DPML

ü  Le comité des experts donnent son avis qui peut être favorable ou non

ü  Ensuite  si l’avis est favorable le comité technique  se prononce sur l’approbation définitive

ü  Pour enfin aboutir sur l’autorisation du ministère

Professeur DIALLO a eu aussi éclairé les séminaristes sur les quatre catégories des médicaments  issus de la médecine traditionnelles  et les exigences  qui leurs sont inhérentes en vue de leur homologation et leurs mise sur le marché.

Enfin professeur DIALLO a salué le nouveau processus d’homologation qui sensiblement allégé les contraintes qui pèsent sur la reconnaissance juridique des médicaments issus de la médecine traditionnelle. Il a vivement invité les chercheurs et les praticiens de la médecine traditionnelles ainsi que tous les acteurs intervenant dans le domaine de la santé ou des sciences connexes a sérieusement œuvre pour le développement et la promotion des médicaments issus de la médecine traditionnelle.

Apres ces deux sessions de communications et de débats très enrichissants la parole est donnée aux institutions, laboratoires et aux ONG présents dont les activités ont un lien avec la santé et l’environnement.  C’est dans ce cadre que  les structures comme  telles que :

ü  L’ONG   Togoverien

ü 

ü  L’Association des Homéopathes  de France

 

ü  L’ITRA

 

ü  Le laboratoire LADAL de l’Université de Lomé

ü  Le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières

ü 

Ainsi tour à tour chaque structure a eu à présenter son domaine d’activité lien plus ou moins avec la santé et protection de l’environnement :

III SYNTHESE DES DEBATS DU SEMINAIRE ET SUR LES STRATEGIES ADEQUATES POUR LA MOBILISATION DE FONDS

Les diverses communications ont suicidé des débats, des apports et des suggestions très intéressantes et pertinentes

Ø  Il  est unanimement reconnu  que la médecine traditionnelle arrive à soigner efficacement certaines pathologiques qui échappent à la médecine dite moderne

Ø  Certains chercheurs à l’instar du Professeur DJASSOA ont clairement démontré que les expériences   et pratiques cliniques ont révélé que  les maladies virales sont efficacement prises en charge par  les médicaments traditionnels  que ceux des conventionnels

Ø  Le père Antoine AFADIKPE  a eu à insister sur l’étude  et l’appropriation des fondamentaux  des vastes champs de la médecine traditionnelle. En ce sens d’utiliser et d’harmoniser  le langage approprié  pour mieux avoir les mêmes compréhensions des logiques sous-tendent les pratiques thérapeutiques  africaines.

 

Ø  Il est aussi souligner qu’en matière du développent et de la promotion de la médecine traditionnelle, il revient à l’Etat de faire beaucoup d’effort dans la mesure où  il a ratifiée et signé beaucoup de textes et protocoles sous régionaux et internationaux relatifs à la promotion et à l’intégration de la médecine rationnelle dans le système sanitaire national et voir sous régional

 

Ø  Le Directeur de la recherche a rassuré les thérapeutes et les chercheurs présents que la médecine traditionnelle  occupe une place très importante  dans le schéma de recherche dont sa direction a la charge  dans le Programme National de Recherche en cours d’élaboration.

 

Ø  Les Séminaristes ont touché du doigt l’importance de la communication comme outil fondamental de promotion de la médecine traditionnelle

Abordant le dernier point, intitulé  débat général sur la mobilisation des fonds pour la recherche appliquée en santé au Togo,  plusieurs proposition et suggestions se sont assorties. Il convient tout d’abord préciser que ce débat est mis sous la modération du Professeur KETHO Guillaume. Les propositions et suggestions pertinents et réalistes sont entre autres:

1.      Mettre en place un comité de promotion de la recherche appliquée à la santé et à l´environnment

2.      Identifier clairement les besoins pertinents du secteur de la médecine traditionnelle

3.      Identifier clairement les donateurs ou les bailleurs potentiels des fonds

4.      Se constituer en structure sérieuse  et fiable avec un statut juridique clair

5.      Elaborer un projet pertinent qui a  toutes les chances possibles d’être fiancés

IV CLOTURE DU SEMINAIRE

Le Président du Conseil d’Administration Mr ABA EKLU Abatevi au nom du COA  a présenté les remerciements à tous les séminaristes, aux conférences, aux modérateurs des communications et débats,  aux rapporteurs, aux journalistes  et a toute l’équipe d’organisation et ainsi qu’ aux différents ministères qui ont appuyé l´organisation de ce second  séminaire  de recherche appliquée à la santé.

Par une satisfaction générale de tous les participants, Le SIRAS 2 fut clôturé  à 16 h sur déjeuner offert aux participants.

 

                                                                                  Lomé 22février 2018

                                      Le rapporteur

Dr.KUEVIAKOE