Du grec drepnos : la faucille, la Drépanocytose (sickle cell anemia en Anglais./ ou N´dui en Ewe qui mange, ronge, douloureux, nécrosant / Koudong-Kousalo en Kabye , qui mange , ronge /douloureux, nécrosant), est une maladie génétique héréditaire, de transmission autosomique récessive (les gènes mutants doivent être hérités à la fois du père et de la mère) due à une anomalie de l’hémoglobine et caractérisée par des hématies en forme de faucille.
La drépanocytose est une maladie redoutable et orpheline. Elle se caractérise par les crises douloureuses souvent sévères avec les risques graves d´anémie, d´infections, d´accidents vasculaires, d´atteintes osseuses etc.
Elle se présente comme la première maladie génétique dans le monde et on estime que 120 millions d’individus en sont atteints. (Trimestriel N°96 Dec 2012 de Sante Sud) Elle est particulièrement fréquente dans les populations originaires d’Afrique subsaharienne, aux Antilles, en l’Inde, au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen. La prévalence à la naissance est de 1,65 % en Afrique centrale, 2 % à 3 % en Afrique de l’Ouest. (Rapport OMS 2006) Et on enregistre chaque année plus de 200.000 décès liés à cette affection. La lutte contre la drépanocytose figure depuis 2009 parmi les priorités de l’OMS pour la zone Afrique et occupe le quatrième rang dans les priorités en matière de santé publique mondiale, après le cancer, le sida et le paludisme. Les médicaments anti-drépanocytose sont quasi inexistants ou d’utilisation limitée en raison des possibles effets secondaires.
D´ans l´optique d´apporter sa contribution à la lutte contre cette maladie orpheline que les chercheurs du COA se sont lancés dans un Programme dénommé ZERO-CRISE-DREPANO 2025 (ZCD2025)
En effet, la drépanocytose retient toujours l´attention de nombreux chercheurs mondiaux et surtout ceux des pays les plus touchés.
Des chercheurs des pays mieux équipés ont menés plusieurs essais cliniques consistant à l´utilisation des anticoagulants, d´oxygène hyperbare et de cyanate etc. Malheureusement les résultats escomptés n’ont pas été atteints.
La recherche s’est alors orientée vers la prévention des crises, le dépistage néonatal, et vers les conséquences sociales et sanitaires de la maladie comme stigmatisation. Certains chercheurs placent actuellement leur espoir dans développement de la thérapie génique, la greffe de moelle osseuse ou dans le développement des molécules capables de lutter contre la déshydratation cellulaire.
En effet pour combattre la drépanocytose, plusieurs recherches cliniques sont entrain d´être menées.
Un premier groupe des chercheurs se lance dans la thérapie génique visant à intégrer dans la cellule souche hématopoïétique un gène codant une chaîne de globine thérapeutique remplaçant en partie la chaîne bS et inhibant la polymérisation de l’hémoglobine S (HbS) dans le plus grand nombre possible de globules rouges.
Un autre type de thérapies pharmacologiques est mené par d´autres chercheurs qui décident de corriger les altérations secondaires du globule rouge drépanocytaire sans toutefois cibler l’hémoglobine S. Ce type de thérapie cible les transports membranaires des cations et les canaux responsables de la déshydratation érythrocytaire, l’adhérence à l’endothélium ou l’activation des cellules circulantes et endothéliales participant aux mécanismes de vaso-occlusion et d’ischémie locale.
La complexité de la maladie, le manque de moyens matériels et financiers ainsi que la priorité accordée á l´innocuité et l´efficacité des médicaments ont poussé les chercheurs du COA à explorer d´autres pistes de recherche adaptées aux réalités des pays africains.
Les drépanocytaires espèrent toujours qu´une meilleure solution serait trouvée à leur souffrance.. Malheureusement il est á signaler que toutes ces recherches ont manqué et continuent de manquer cruellement de soutiens financiers et politiques qu´elles méritent.
Le Programme ZERO-CRISE-DREPANO 2025 (ZCD2025) a permis aux chercheurs du COA d´accéder sous contrat à plusieurs plantes et recettes africaines capables de lutter contre la falciformation et l´hémolyse des globules rouges, ainsi de réduire les crises et les altérations de drépanocytose .
En médecine traditionnelle africaine, l´équipe de Recherche de Lutte contre la Drépanocytose et les Hémoglobinopathie du COA (COA-RLDH) note une approche phytothérapeutique qui consiste à réduire la falciformation par simple action sur les flux ioniques transmembranaires à travers le gradient de concentration ionique de chaque ion.
Cette approche phytothérapeutique africaine préconise la supplémentation micronutritionnelle à base de minéraux organiques capables d´augmenter la concentration des ions extracellulaires induisant une augmentation du pH et le renvoi de l´eau et des ions intracellulaires (surtout de Potassium et de Magnésium) dans les globules rouges.
L´entretien du corps se poursuit par un régime alimentaire moins acidifiant et l´adoption des habitudes et mode de vie favorisant l´oxygénation de l´organisme .
La gestion de la drépanocytose se présente chez les phytothérapeutes africains plus alimentaire et comportementale que médicale.
En effet, selon les praticiens de la médecine traditionnelle, les plantes communément utilisées en Afrique de l´Ouest sont Xanthoxylum zanthoxyloides, Ipomea batatas, Cajanus cajan, Calotropis procera, Elaeis guineensis, Blighia sapida, Adansonia digitata Theobroma cacao , Newbouldia leavis, de et tant d´autres plantes alimentaires et nutritionnelles. Toute ces plantes sont ingérées dans l´alimentation quotidienne des peuples africains.
De nos jours, des recherches scientifiques ont montré des effets antifalcémiants de la plupart de ces plantes alimentaires.
Malheureusement l´efficacité de ces plantes dépend de leur formulation galénique : de la combinaison, de la partie utilisée, de temps de cueillette , du procédé de transformation, de dose … qui sont gardés secrets par les tradithérapeutes.
La combinaison, la transformation, et l´usage judicieux de ces plantes demeurent une propriété intellectuelle des initiés de médecine traditionnelle et leurs accès demeurent difficiles aux non initiés .
Dans la gestion des hémoglobinopathies, certains médecins traditionnels utilisent des combinaisons de ces plantes alimentaires riches en nutriments. L´une des combinaisons traditionnelles de ces aliments dénommée DREPATAQ a beaucoup attiré l´attention des chercheurs du COA du fait qu´elle est une combinaison des plantes nutritionnelles sans effets secondaires et très efficace dans la lutte contre la drépanocytose.
DREPATAQ est traditionnellement inséré régulièrement dans le régime alimentaire du drépanocytaire à titre préventif et curatif de falciformation, des déshydratations cellulaires, des crises vaso-occlusives douloureuses ainsi que de la lutte contre l´anémie.
Des approches scientifiques ont été observées chez les chercheurs du COA dans la mise en évidence ethnomédicales des effets anti-drépanocytaires, anti-favisme (ou anti déficit en glucose-6 phosphate déshydrogénase G6PD).
Des analyses et tests biochimiques, biologiques et pharmacologiques ont été réalisés confirmant en usage interne les propriétés réclamées en médecine traditionnelle. Ce qui a encouragé le développement de DREPATAQ.
Les résultats très impressionnants sont entrain d être observés . Aujourd’hui, le COA propose DREPATAQ comme une meilleure découverte dans la lutte contre la falciformation, les crises vaso-occlusives douloureuses et des complications liées aux hémoglobinopathies SS, AS, SC, et invite les structures de recherche clinique sur drépanocytose à une collaboration pour parfaire la compréhension scientifique de ce phytomédicament.